Serge Lopez, Direccte Aquitaine : {“Les missions des Carif-Oref doivent se recentrer sur des missions fondamentales" }
Par Béatrice Delamer - Le 16 juillet 2011.
“Mon rôle est d'affirmer et réaffirmer le rôle et l'utilité des Carif-Oref pour les politiques de l'État en régions, même dans un contexte budgétaire contraint, et il est nécessaire de clarifier les conditions d'exercice de vos missions pour les recentrer, sur ce que nous, l'État, estimons des missions fondamentales." Serge Lopez, directeur régional de la Direccte Aquitaine, a tenu à rassurer les participants à la rencontre nationale du réseau Carif-Oref qui s'est tenue à Bordeaux le 7 juillet (voir notre article), en relayant les propos tenus la veille par Marie Morel, sous-directrice en charge des politiques de formation et de contrôle à la DGEFP, lors de sa rencontre avec les directeurs.
Il a rappelé que le contexte avait changé depuis la réunion de leur réseau en septembre 2010 à Cassis (voir L'Inffo n° 775, le dossier), avec l'élaboration des contrats de plan régionaux de développement de la formation professionnelle. Il a expliqué comment les Carif-Oref pouvaient “éclairer les décideurs, mais les éclairer de façon concertée. C'est essentiel concernant les évolutions économiques, l'évolution des métiers, sans oublier les territoires. Oui, nous attendons des Carif-Oref cet éclairage et cette prospective. Il n'est pas facile de se projeter, mais il est essentiel d'anticiper", a-t-il commenté.
Les Carif-Oref doivent aussi contribuer au service public de l'orientation. “Néanmoins, les réseaux sont en cours de constitution, et je pense que le véritable enjeu pour les Carif est sur la professionnalisation des structures de l'AIO [ 1 ]Accueil, information orientation. ."
Les pouvoirs publics attendent qu'ils facilitent l'accès à l'information sur la formation : “Aujourd'hui, entre une première prescription et une entrée en formation, il faut en moyenne cent vingt-neuf jours pour un demandeur d'emploi", a-t-il illustré, jugeant cette situation inacceptable. Il a ajouté : “C'est un enjeu majeur pour que les prescripteurs puissent effectivement accéder à une offre de formation globale, exhaustive et réactive." Cette offre ayant aussi vocation à être diffusée au niveau national.
Selon lui, la future circulaire rappellera que les Carif sont là pour professionnaliser les acteurs de l'AIO : “Il y a là une place nouvelle à prendre", pour “garantir demain un accès à cette offre de formation, et à toutes les voies, qu'elle soit initiale, professionnelle continue ou en alternance." Pour les Oref, il s'agit de fournir aux décideurs des actes régionaux, des éclairages et des outils d'aide à la décision “et d'intégrer le lien emploi-formation". Surtout, il faut que l'Oref aide “à anticiper les besoins des entreprises, des territoires et des individus".
Évoquant la diversité des situations dans les Carif faisant preuve d'un certain “éclatement" dans les missions, il estime qu'il “serait bon, dans la perspective de 2013, que, de façon concertée, vous puissiez vous concentrer sur les missions fondamentales que je viens d'énoncer", a-t-il recommandé.
Notes
1. | ↑ | Accueil, information orientation. |