Les salariés de l'Opcams, premières victimes collatérales
Par Aurélie Gerlach - Le 01 mars 2012.
Les 68 salariés de l'Opcams (Opca des métiers de l'artisanat et des services) ne seront pas partis sans bruit, et c'est au terme de nombreux retournements de situation que leur licenciement collectif à finalement été acté. Faute d'accord entre ses branches, imputé notamment à une rivalité entre deux fédérations de la coiffure, la FNC et le Cnec, un Opca d'accueil n'aura pu être trouvé. Opca PL, Agefos-PME, Opcalia… la liste des prétendants potentiels s'était allongée au cours du dernier semestre 2011, sans qu'aucun projet n'aboutisse.
Au milieu de la tourmente, les salariés se sont élevés pour réclamer un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi), de crainte de voir leur statut se dégrader ou d'être licenciés s'ils étaient reclassés au sein d'Agefos-PME ou d'Opcalia. D'abord accepté par le CA, ce PSE a été “retoqué" par le biais d'un courrier envoyé au secrétaire général de l'Opcams par l'unité territoriale de Seine-Saint-Denis, qui dépend de la Direccte d'Île-de-France. Selon Rodolphe Becquelin, alors secrétaire du CE de l'Opca, l'administration était désireuse de voir les personnels repris par les Opca interprofessionnels. Elle est cependant revenue ensuite sur sa décision... Alors qu'une grande majorité des anciennes branches de l'Opcams se sont choisies un Opca d'accueil, que la FNC et le Cnec appellent désormais leurs entreprises à cotiser à Opcalia pour l'un, à Agefos-PME pour l'autre, les anciens salariés de l'Opcams ont dit adieu à leur ancien employeur. Suivis par une cellule de reclassement, beaucoup d'entre eux ne souhaitent plus retravailler dans un Opca.