Agefos-PME ne s'interdit pas de “rechercher des économies" dans ses délégations régionales

Par - Le 01 mars 2012.

“Nous ne sommes pas en sureffectif. Nous aurons même besoin de recruter sur des postes de gestionnaires de dossiers et conseillers en 2012", déclare Joël Ruiz, directeur général d'Agefos-PME, alors que l'Opca interprofessionnel vient d'accueillir 62 collaborateurs supplémentaires, essentiellement au siège (celui-ci présentant un effectif initial de 75 personnes). Pour rappel, l'organisme a été rejoint par l'Opca CGM (Communication graphique et multimédia), Agefomat (machinisme agricole), ainsi que plusieurs branches isolées telles que celles des courtiers en assurances, qui ont quitté Opcassur, celle des épiciers-traiteurs ou de la boucherie qui ont quitté Opcad. Selon Joël Ruiz, si “aucun PSE n'est prévu, ni en 2012, ni en 2013", Agefos-PME “travaille avec un cabinet spécialisé pour faire évoluer son organisation".

“L'intégration des personnels se fait de manière différente selon que l'on conserve ou non les équipes de travail, précise le directeur général. En effet, nous avons mis en place des EGD (établissements de gestion déléguée) issus des Opca existant antérieurement : l'établissement CGM et l'établissement Agefomat. Dans ce cadre, les salariés restent dans leur structure d'origine." Ces EGD, comme l'a souhaité la DGEFP, “ont désormais pour obligation de rendre des comptes à Agefos-PME", insiste Joël Ruiz.

Des réorganisations en cours dans les régions

“Agefos-PME ne s'interdit pas de rechercher des économies en régions", explique cependant le directeur général du plus gros Opca de France. Il s'attarde ainsi sur la récente réorganisation des délégations régionales de l'Opca en outre-mer. “Nous avons spécialisé le back-office sur la Guadeloupe et trois personnes, qui étaient en poste en Martinique, n'ont pas souhaité suivre. De la même manière, l'année dernière, nous avons rapproché les délégations de Champagne-Ardenne et de Lorraine. La réorganisation des délégations Antilles et Guyane est en cours", ajoute-t-il.

Le cas des dévolutions partielles

Les actes de dévolutions provisoires ont été signés par les différents CA des branches rejoignant Agefos-PME dans les délais souhaités par l'administration, avant le 31 janvier 2011. “La problématique de la dévolution partielle a concerné notamment les courtiers en assurances, car Opcassur était propriétaire d'un immeuble. Nous avons proposé de reprendre des personnels, mais ils ne l'ont pas souhaité", précise Joël Ruiz.

Autre exemple : la boucherie artisanale et les épiciers-traiteurs qui dépendaient précédemment de délégataires de gestion de l'Opcad, Agefov et Distrifaf. “Pour ce qui est de la boucherie, nous avons repris les personnels car nous avions besoin de leur expertise. Il y a eu quelques départs volontaires à Distrifaf mais ils ont été peu nombreux, poursuit Joël Ruiz. Les négociations relatives aux dévolutions n'ont pas été simples, car notre interlocuteur premier était légalement l'Opcad. Ce dernier ne nous a donné que très tard l'autorisation de négocier en direct avec ses délégataires !"