CGéfi : {“Nous n'avons pas un mode opératoire intrusif" }

Par - Le 01 janvier 2012.

L'arrêté du 25 novembre 2011 paru au Journal officiel du 7 décembre, qui désigne la mission du service du Contrôle général économique et financier (CGéfi) pour exercer le contrôle de l'État sur les “organismes intervenant dans le financement de la formation professionnelle continue", avait provoqué l'inquiétude, voire la colère des partenaires sociaux. Ce n'est guère plus qu'un arrêté technique, pondère Élisabeth Kahn, chef de la mission concernée.

Le contrôle, qui est prévu par décret depuis 1955, modifié en 2005, est applicable aux Opca du fait de la nature de leurs fonds, qui proviennent de contributions obligatoires. “Il a une fonction générale d'analyse des risques et d'alerte sur la gestion et, en aucun cas, ne se préoccupe des politiques définies par les partenaires sociaux, ni de la stratégie des organismes, ni des relations internes", précise-t-elle, ajoutant : “Nous n'avons pas de mode opératoire intrusif, notre fonction est une fonction d'alerte et nous émettons des avis consultatifs. Nôtre rôle est de facilitation."

D'ailleurs, un contrôleur siège déjà aux conseils d'administration de deux organismes collecteurs : le Fafsea (agriculture et activités annexes) et l'Anfa (services automobiles). “Leurs dirigeants et présidents sont satisfaits de notre action et certaines alertes ont été très profitables", se félicite Élisabeth Kahn, qui précise que si la DGEFP contrôle de façon ponctuelle, la CGéfi, qui dépend des ministères financiers (Économie et Finances), en assistant aux CA, partage la vie des entreprises en temps réel.

(voir aussi l'interview de Marie Morel, chargée de la sous-direction Politiques de formation et du contrôle, DGEFP).