L'Afpa à la croisée des chemins

“J'entends conforter l'Afpa sur ce qui constitue son savoir-faire historique : les formations qualifiantes pour les demandeurs d'emploi et les salariés menacés dans leur emploi […]. Nous ferons en sorte que ces activités ne soient pas soumises aux règles de la concurrence : les assouplissements récents de la réglementation européenne […] rendent désormais cette évolution possible." C'est ce qu'écrivait François Hollande, alors candidat à la présidentielle, à la CFDT Afpa en avril dernier. Une annonce qui sonne comme une lueur d'espoir pour les syndicats et salariés de l'association, qui dénoncent le passage de celle-ci sur le marché concurrentiel voici plus de trois ans, ainsi que ses conséquences. L'Afpa doit-elle s'attendre à des lendemains qui chantent, avec le changement de majorité ? Difficile de le dire. Opposition entre les partisans d'une régionalisation de l'association et les syndicats qui la refusent, devenir de ses psychologues transférés à Pôle emploi, difficultés financières, tranchage de la question de son patrimoine et de l'entretien de celui-ci, applicabilité du droit européen… Le devenir de l'Afpa dépend des réponses qui seront apportées à chacune de ces questions.