L'UIMM propose un “pacte social" au vainqueur de l'élection présidentielle
Par Marine Miller - Le 01 avril 2012.
Certaines organisations syndicales et patronales ont fait part de leurs propositions aux candidats. Certaines prennent même la forme de “manifestes", à l'instar de celles de l'UIMM, la puissante fédération patronale de la métallurgie, qui a rédigé un rapport d'une vingtaine de pages, intitulé “Pacte social pour une industrie compétitive".
“Fondée sur un diagnostic partagé, des convictions et des solutions concrètes et réalistes, cette contribution trouve sa cohérence et son unité dans le nouveau Pacte social que l'UIMM propose aux partenaires sociaux et aux pouvoirs publics de négocier dès l'installation de la prochaine majorité", précise l'Union des industries et des métiers de la métallurgie. Soulignant que les entreprises industrielles “animent encore des bassins d'emploi entiers et font vivre une partie des classes moyennes de notre pays". Sans toutefois occulter la désindustrialisation, et la “perte de 700 000 emplois en dix ans".
Au cœur des propositions de l'UIMM, “la compétitivité des entreprises", qui repose sur plusieurs facteurs, et notamment sur “la formation et la qualification des salariés". Pour la fédération patronale, l'alternance et la formation professionnelle ne sont pas assez développées. La solution pourrait être de “recentrer les financements sur les jeunes en alternance, la sécurisation des parcours professionnels par le maintien de l'employabilité, la formation des demandeurs d'emploi et les besoins en formation des salariés des petites entreprises".
L'UIMM souhaite notamment que les entreprises qui embauchent des jeunes en alternance leur proposent un CDI à l'issue de leur formation. Mais dans le cas où un jeune refuserait de travailler dans l'entreprise qui l'a formé, celle qui finalement le recruterait devrait verser une indemnité forfaitaire à l'entreprise formatrice.
De plus, pour rendre le système de formation professionnelle plus lisible, la fédération distribue les “responsabilités" : aux entreprises grandes et moyennes, celle du développement des compétences de leurs salariés ; aux branches professionnelles et aux Opca, les compétences des salariés des petites entreprises, les politiques d'alternance et de formation des demandeurs d'emploi avec Pôle emploi ; et, au niveau interprofessionnel et à ses deux Opca, l'accompagnement des branches les moins structurées. Enfin, à l'échelon régional (et comme c'est le cas actuellement), les actions de reconversion professionnelle.