Opca disparus : quand réforme rime avec licenciements

Par - Le 01 janvier 2012.

Les lettres de licenciement sont parties le 15 décembre. 68 salariés de l'Opcams, l'Opca des métiers de services de l'artisanat, étaient concernés. “Au premier trimestre, seuls 16 salariés resteront pour travailler au siège de l'Opcams sur les questions de dévolutions de biens, puis seulement 8 resteront au second trimestre", explique Rodolphe Becquelin, secrétaire du CE de l'Opcams. La dernière réunion pour la mise en œuvre du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) a eu lieu le 5 décembre, “après des négociations qui ont ressemblé à une partie de poker", reconnaît-il.

L'Opcams, et surtout ses branches, et ses quelques 25 millions d'euros de collecte, ne savaient toujours pas où ils seraient accueillis, après l'échec des discussions avec l'Opca PL, (l'organisme collecteur des professions libérales). Certaines branches, comme celle de la coiffure (avec le Conseil national des entreprises de coiffure, adhérent à la CGPME) militaient en faveur d'Agefos-PME, d'autres en faveur d'Opcalia.

Pour Paul Desaigues, (CGT) les deux Opca interprofessionnels et interbranches auront “souvent été utilisés comme des ambulances. Politiquement, il y a une responsabilité collective dans ce dossier. Même si les comptes sont finalisés dans les conventions d'objectifs et de moyens, la situation des salariés des Opca peut être abordée de façon périphérique lors de la négociation de l'annexe financière". Et de rappeler qu'en 2010, la CGT avait imaginé que le FPSPP pilote une bourse de l'emploi. “Tout le monde avait dit oui, mais personne n'est pas passé aux actes. Résultat les Opca font de l'épuration avant de faire leur transfert."