Un plan en préparation pour recréer un pilotage et une coordination interministérielle
Par Béatrice Delamer - Le 16 février 2012.
Les chiffres de la VAE stagnent ? En réalité, ils ne donnent pas de réelle indication sur sa vitalité puisqu'ils sont faux !, dit en substance Catherine Claude-Morel, chargée de mission VAE à la mission politiques de formation et de qualification de la DGEFP.
Elle est chargée, depuis quinze mois maintenant, de développer le dispositif, qu'intuitivement elle sent beaucoup plus vigoureux que les chiffres officiels ne le laissent supposer. “La Dares nous transmet des données statistiques émanant essentiellement de certains ministères certificateurs. Si les chiffres de la VAE restent stables chaque année, nous sommes encore loin d'une lisibilité exhaustive de l'utilisation de la VAE. En quatre ans, nous avons largement doublé l'offre de certifications inscrite au RNCP et accessible par la VAE, en passant de 3 600 à plus de 8 000 certifications. D'autres ministères, les chambres consulaires et les certificateurs privés ont ouvert leurs certifications à la VAE, pour lesquelles nous n'avons pas de données." Des informations auxquelles sa mission voudrait pouvoir avoir accès pour donner plus de visibilité à la validation des acquis.
Disparu depuis 2009, le Comité interministériel de développement de la VAE [ 1 ]Créé par le décret n° 2006-166 du 15 février 2006 pour trois ans, il était en charge de promouvoir la VAE en proposant des actions visant à simplifier les procédures, en mutualisant les moyens et en améliorant les méthodes d'orientation, d'accompagnement et de validation. avait mandat pour intervenir au nom de chaque ministère. Il a créé le site VAE.gouv.fr, travaillé sur la qualité de l'accompagnement proposé aux candidats, en élaborant une charte qualité des services de l'État [ 2 ]Charte des services de l'État pour l'accompagnement des candidats à une certification professionnelle par la voie de la VAE. et instauré un document interministériel unique Cerfa 12818 de demande de diplôme ou de titre délivré par la validation des acquis de l'expérience. Un carcan trop contraignant pour certains, qui préfèrent d'autres critères que ceux contenus dans le formulaire unique.
Autant de bonnes raisons pour envisager des actions. La DGEFP
travaille sur la possibilité de recréer un pilotage et une coordination interministérielle. Une des mesures pressentie serait l'élargissement du défunt Comité interministériel en une Conférence nationale devant accueillir d'autres certificateurs et intervenants majeurs du dispositif. Elle pourrait inviter les Conseils régionaux, qui contribuent à l'accompagnement des personnes, des organismes de formation, dont des écoles de commerce, des représentants des chambres consulaires, des institutionnels comme la Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services (DGCIS), des branches, représentées par les principaux Opca qui mettent en œuvre la VAE, les Fongecif (peut-être représentés par le FPSPP), sans oublier des grandes entreprises que la mission ne peut actuellement pas toucher, puisque, généralement, elles mettent en œuvre leur processus de VAE en interne.
Soumis à Nadine Morano, ministre de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle, le plan d'action est en cours d'arbitrage. À moins que la VAE doive attendre l'issue des prochaines consultations électorales.
Notes
1. | ↑ | Créé par le décret n° 2006-166 du 15 février 2006 pour trois ans, il était en charge de promouvoir la VAE en proposant des actions visant à simplifier les procédures, en mutualisant les moyens et en améliorant les méthodes d'orientation, d'accompagnement et de validation |
2. | ↑ | Charte des services de l'État pour l'accompagnement des candidats à une certification professionnelle par la voie de la VAE. |