Une gouvernance de la formation “constellaire" ?

“Du point de vue de l'Afpa, le prochain enjeu se trouve dans la manière dont sera organisée la régulation du système de la formation professionnelle avec les nombreux acteurs qui sont tous à leur place dans le champ." C'est ce qu'a expliqué Philippe Caïla, directeur général de l'Afpa, lors de la dernière table ronde. “Il faut mettre en place un système de gouvernance efficace qui s'incarne dans un bassin d'emploi, car c'est dans les territoires que les besoins de formation s'expriment", a-t-il assuré. Indiquant sa préférence pour un modèle “constellaire" − dans lequel les acteurs seraient constitués en réseau −, plutôt que “solaire", gravitant autour d'un seul astre.

“Le chômage de longue durée est inscrit dans la réalité des territoires, a confirmé Bruno Lucas, directeur général adjoint “clients, services et partenariats" à Pôle emploi. “J'aimerais que les personnes soient toujours orientées de la manière adéquate vers des formations à des métiers qui recrutent", mais ce chantier est complexe. De nombreux outils d'aide à la prescription sont en cours d'élaboration. “Nous devons nous mettre en capacité d'orienter et de prescrire", a-t-il ajouté.

Pour sa part, Pierre Blanc, directeur général de l'Agefiph, a évoqué le public des travailleurs handicapés : un sur trois en situation de chômage de longue durée, huit sur dix non titulaires du baccalauréat. La solution semble être de “faire jouer un effet de levier avec les Conseils régionaux, Pôle emploi et les Opca". Avec ces derniers, notamment, “nous développons des formations de préqualification, notamment dans le secteur de l'industrie, de la banque, de l'aéronautique et le secteur des assurances", a-t-il expliqué.