En 2025, plus de 38 % des actifs hautement qualifiés en Union Européenne
Par Knock Billy - Le 06 juillet 2015.
Selon une note d'information du Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop), en 2020, l'emploi dans l'Union européenne (UE) devrait dépasser son niveau d'avant la crise de 2008. Il poursuivra sa croissance jusqu'en 2025.
Dans le même temps, “l'UE devrait voir sa population active légèrement diminuer et vieillir, mais celle-ci sera mieux qualifiée et sa jeune génération sera la plus hautement qualifiée dans l'histoire de l'Europe".
Malgré son vieillissement et sa légère diminution, la population active de l'UE devient plus hautement qualifiée. Selon les prévisions du Cedefop, la proportion d'actifs hautement qualifiés passera de 31,2 % en 2013 à environ 38 % en 2025, dans tous les États membres. On observera une baisse en Finlande (de 39,2 % en 2013 à environ 37 % en 2025), et une stabilité en Allemagne (27 %) et au Royaume-Uni (49 %).
D'ici à 2020, quelque 46 % des 30-34 ans dans l'Union européenne seront hautement qualifiés, ce qui est supérieur à l'objectif de référence de 40 % fixé à l'horizon 2020. “Tous les États membres devraient atteindre cet objectif ou s'en approcher. En 2013, l'Union européenne comptait 11,9 % de jeunes sortis du système d'éducation et de formation avec un faible niveau de qualification, ce qui est supérieur à l'objectif de ramener ce taux au-dessous de 10 % d'ici à 2020. Environ dix-huit États membres ont désormais atteint cet objectif", rappelle le Cedefop.
Près d'un quart des emplois proposés dans les professions intellectuelles et scientifiques
Dans tous les États membres, la proportion d'individus moyennement qualifiés atteindra environ 48 % en 2025, contre 47,3 % en 2013. Alors que la proportion des bas niveaux de qualification sera inférieure à 14 % en 2025, contre 21,5 % en 2013. Une baisse observable dans tous les États membres, sauf en Estonie (de 10,9 % en 2013 à environ 13 % en 2025) et en Roumanie (de 22 % en 2013 à environ 23 % en 2025).
Le Cedefop estime que, jusqu'en 2025, environ 24 % des emplois proposés dans l'Union européenne le seront dans les professions intellectuelles et scientifiques (emplois de haut niveau dans les sciences, l'ingénierie, les soins de santé, les affaires et l'éducation), 16 % dans les services directs aux particuliers et 13 % dans le commerce et la vente. Entre 2015 et 2025, la part de ces emplois est estimée à plus de 44 % au Luxembourg et à plus de 34 % au Danemark et en Pologne.
Jusqu'en 2025, on estime que la plupart des emplois proposés dans les États membres exigeront des qualifications de niveau élevé. Au moins la moitié des emplois proposés le seront dans des pays tels que la Belgique, le Danemark, la République tchèque, la France, la Lettonie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la Pologne, la Slovénie, la Slovaquie et la Suède. Selon les prévisions du Cedefop, en Grèce et en Espagne, la plupart des emplois proposés exigeront des qualifications de niveau élevé. Cependant, dans l'un et l'autre pays, une part importante des offres d'emploi (environ 30 % et 25 % respectivement) s'adressera aux individus faiblement qualifiés. Au Portugal et en Roumanie, une part importante des emplois proposés (40 % environ) n'exigera qu'un faible niveau de qualification.
“Les différentes tendances de l'offre et de la demande de compétences mettent en lumière les divers défis de l'enseignement et de la formation professionnels (EFP) au sein des pays et des secteurs", indique le Cedefop, dont les prévisions visent à “éclairer le débat sur les moyens et la nécessité d'adapter l'EFP, au niveau européen et national, de sorte que la population active de l'Europe soit dotée des compétences qui lui permettront, le moment venu, de tirer parti des possibilités offertes par une reprise de la croissance économique".