Carte de séjour mention "chercheur-programme de mobilité" : procédure de notification des projets de mobilité
Un arrêté du 1er mars 2019 fixe le cadre de la procédure de notification des projets de mobilité des chercheurs pour la délivrance d'une carte de séjour mention "chercheur-programme de mobilité" ainsi que pour leur famille.
Par Valérie Michelet - Le 04 mars 2019.
L'étranger ayant été admis dans un autre Etat membre de l'Union européenne conformément à la directive (UE) 2016/801 du Parlement européen et du Conseil du 11 mai 2016 relative aux conditions d'entrée et de séjour des ressortissants de pays tiers à des fins de recherche, d'études, de formation, de volontariat et de programmes d'échange d'élèves ou de projets éducatifs et de travail au pair notamment ses articles 27 à 32 peut séjourner en France, après notification de sa mobilité aux autorités administratives compétentes, pour mener une partie de ses travaux en France sur la base de la convention d'accueil conclue dans le premier Etat membre, pour autant qu'il dispose de ressources suffisantes, sans que soit exigé la production d'un visa de long séjour
La mobilité de longue durée a une durée maximale de douze mois. La mobilité de courte durée a une durée maximale de cent quatre-vingts jours sur toute période de trois cent soixante jours. Le conjoint et les enfants du couple sont admis au séjour dans les mêmes conditions que le chercheur et ont droit à l'exercice d'une activité professionnelle en cas de mobilité de longue durée.
Art. L313-20 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile
L'arrêté du 1er mars 2019 détermine le cadre de la notification des projets de mobilité permettant à l'étranger étudiant-chercheur, et aux membres de sa famille, de se voir délivrer une carte de séjour.
La notification du projet de mobilité de l'étranger en France est effectuée par l'organisme français public ou privé ayant une mission de recherche ou d'enseignement supérieur agréé, ci-après « entité d'accueil », qui reçoit un chercheur étranger muni d'un titre de séjour délivré par un autre Etat membre de l'Union européenne.
La notification s'effectue au moyen d'un formulaire conforme au modèle annexé à l'arrêté du 1er mars 2019 et comporte les pièces justificatives suivantes :
- la copie du document de voyage de l'étranger en cours de validité ;
- la copie du titre de séjour délivré par le premier Etat membre ;
- la convention d'accueil établie entre l'étranger et l'organisme de recherche dans le premier Etat membre.
- l'entité d'accueil du chercheur transmet le formulaire et les pièces justificatives par voie électronique.
La notification de la mobilité est réalisée :
- soit au moment du dépôt de la demande de titre dans le premier Etat membre, lorsque la mobilité du chercheur est déjà envisagée à ce stade. Lorsque la demande de mobilité s'effectue dans ce cadre et si le ministre chargé de l'Immigration n'a pas émis de refus, la mobilité du chercheur et des membres de sa famille vers la France peut avoir lieu à tout moment au cours de la période déclarée lors de la notification. En cas de modification de la période de mobilité, l'entité d'accueil informe le ministre chargé de l'Immigration ;
- soit après l'admission du chercheur dans le premier Etat membre, dès que le projet de mobilité vers la France est connu. Lorsque la notification a eu lieu conformément à cette diposition, la mobilité peut débuter immédiatement après que celle-ci a été notifiée au ministre chargé de l'Immigration ou à tout moment ultérieur au cours de la période déclarée lors de la notification. En cas de modification de la période de mobilité, l'entité d'accueil informe le ministre chargé de l'Immigration.
Les membres de la famille du chercheur, qui sont titulaires d'un titre de séjour en cours de validité délivré par le premier Etat membre, sont autorisés à accompagner le chercheur dans le cadre de sa mobilité.
Pour chaque membre de la famille, l'entité d'accueil devra joindre à la notification les pièces justificatives suivantes :
- la copie du document de voyage de l'étranger en cours de validité ;
- la copie du titre de séjour délivré par le premier Etat membre ;
- la preuve que le membre de la famille a séjourné en qualité de membre de la famille du chercheur dans le premier Etat membre.
Dès réception du formulaire et de l'ensemble des documents listés ci-dessus, le ministre chargé de l'Immigration enregistre la notification et dispose d'un délai de trente jours pour refuser la mobilité du chercheur et des membres de sa famille. Si la notification de mobilité ne fait pas l'objet d'un refus, le chercheur a le droit de séjourner sur le territoire français sous couvert du titre de séjour délivré par le premier Etat membre.
L'autorisation de séjour de l'étranger et des membres de la famille en France prend fin à la date d'expiration de la période de mobilité déclarée au ministre chargé de l'Immigration. La mobilité du chercheur étranger et des membres de famille est d'une durée maximale de 360 jours.
Le chercheur admis à effectuer une mobilité en France est autorisé à mener une partie de ses travaux de recherche sur le territoire français, ainsi qu'à y dispenser un enseignement.
Si le ministre chargé de l'immigration s'oppose à la mobilité du chercheur postérieurement à son entrée sur le territoire ou si le chercheur ne remplit plus les conditions de la mobilité, le chercheur et, le cas échéant, les membres de sa famille se voient dans l'obligation de cesser immédiatement d'exercer toute activité et de quitter le territoire.