La France veut continuer ses efforts pour l'orientation des jeunes en 2025

Entre stages enrichis, collaborations renforcées avec les entreprises et consultation nationale, de nombreuses initiatives se profilent pour mieux guider les élèves dans leur parcours scolaire et professionnel.

Des actions concrètes pour rapprocher école et entreprise

La 25ᵉ édition de la Semaine école-entreprise, organisée du 18 au 22 novembre 2024, témoigne de l'engagement croissant pour créer des ponts entre le monde éducatif et celui des entreprises. Depuis 2023, des dispositifs innovants ont vu le jour, notamment un temps dédié à la découverte des métiers dès la classe de 5ᵉ. En 2024, un stage de deux semaines pour les élèves de seconde générale et technologique a également été introduit. Pour accompagner ces démarches, la plateforme « 1 jeune, 1 solution » propose chaque jour des centaines d'offres de stages issues de 40 000 entreprises référencées, ainsi que des opportunités proposées par l'État et les services publics.

Un défi majeur demeure : les inégalités d'accès à une orientation équilibrée. Par exemple, à l'entrée au lycée, 40 % des enfants d'ouvriers suivent une classe de 2de générale et technologique, contre 84 % des enfants de cadres. De plus, les filles sont moins nombreuses dans les filières scientifiques et industrielles, représentant seulement 15 % des élèves qui choisissent la spécialité numérique et sciences informatiques en terminale.

Vers un plan d'action ambitieux en 2025

Pour aller plus loin, la ministre de l'Éducation nationale a annoncé le lancement d'une consultation nationale sur l'orientation, menée par Alexandre Portier, ministre délégué à la Réussite scolaire et à l'enseignement professionnel. Cette consultation vise à identifier les synergies possibles entre l'école, les entreprises et les Régions afin de bâtir un plan d'action qui sera présenté en février 2025. Dans la lignée de cette consultation, le Collectif Orientation, en collaboration avec le Medef, a proposé de repenser les stages en entreprise. Leur enquête révèle que, bien qu'elles soient positives, ces immersions pourraient mieux valoriser les compétences des élèves. Pour y parvenir, ils recommandent de remplacer les simples stages d'observation par des immersions structurées, soutenues par un référentiel national des compétences acquises. Cette approche nécessiterait également une formation renforcée pour les personnes impliquées dans l'accueil des jeunes en entreprises puisque, selon les chiffres publiés par la Commission Européenne, 60 % des entreprises considèrent le manque de compétences comme un obstacle majeur à l'investissement.

En parallèle des initiatives en entreprise, les salons d'orientation continuent de jouer un rôle essentiel. Ces événements, organisés dans toute la France, offrent aux élèves et à leurs familles une opportunité unique d'échanger directement avec des professionnels, des enseignants et des conseillers en orientation.